Si les augmentations des revenus sont supérieures à celles des prix, le pouvoir d’achat est en hausse. Dans le cas contraire, vous l’aurez compris, il diminue. Le pouvoir d’achat correspond à l’ensemble des biens ou des services auxquels vous pouvez prétendre en fonction de vos revenus.
Pour calculer le pouvoir d’achat, il faut prendre en compte les revenus entrants d’un ménage, que ce soit par le salaire comme les prestations sociales potentielles, etc. et diminuer le tout des impôts versés.
Selon Eurostat, le salaire médian des Français « n’est pas aussi élevé que le répètent les organisations patronales ». De fait, la reprise post-covid avait fait baisser le taux de chômage. En revanche, celui-ci devrait remonter à 8 % en 2022.
Le constat du rapport Deloitte
Il s’agit d’une étude réalisée sur les rémunérations individuelles, Deloitte étant un des plus grands cabinets d’audit et de conseil, constitué de plusieurs entités juridiques indépendantes entre elles. Ce rapport remonte donc que « dans un contexte d’adaptation au monde du travail, les politiques salariales pratiquées par les entreprises en 2021 reflètent les tensions observées lors de la crise sanitaire de 2020 ».
Des augmentations salariales en recul, « avec des gels salariaux plus importants qu’en 2020. Près de 45 % des titulaires n’ont pas connu d’évolution de leur salaire de base en 2021, et près de 30 % ont vu leur salaire augmenter de moins de 2 % ».
Une baisse du pouvoir d’achat constatée dans cette période d’inflation
Suite à une enquête publiée par la Banque Centrale Européenne (BCE), la hausse des prix à la consommation se montre à 2,3 % cette année et à 1,9 % l’année prochaine. Il y a quelques semaines seulement, la même enquête dénonçait une prévision de hausse de 1,9 % pour 2021 et 1,5 % pour 2022.
La BCE précise alors que « les répondants ont attribué les révisions à la hausse principalement à l’augmentation des prix de l’énergie et à l’impact des tensions sur les chaînes d’approvisionnement. […] Même si ces deux facteurs étaient également évoqués dans l’enquête précédente, l’évolution récente a été considérée comme plus forte, et elle est perçue comme plus persistante qu’anticipé ».
Dans la zone euro, selon l’estimation d’Eurostat, l’inflation atteint 4,1 %, soit plus du double des prévisions. L’envolée des cours de nombreuses matières premières agricoles et minérales poussent les prix à la hausse. Cela entraîne une inflation plus forte qu’attendu et une stagnation, voire une baisse, du pouvoir d’achat des foyers.
L’augmentation du pouvoir d’achat au cœur de la campagne présidentielle
De nombreux candidats annoncent leur volonté que les Français profitent du retour de la croissance. Après un an et demi de crise sanitaire, l’économie reprend. Bruno Le Maire a réclamé fin août une « meilleure rémunération pour ceux qui ont les revenus les plus faibles. La croissance doit profiter à tout le monde, même aux moins qualifiés ».
S’il y a un objectif sur l’augmentation du pouvoir d’achat des Français, les solutions proposées, quant à elles, divergent. Face à l’inflation, Valérie Pécresse verrait une hausse des salaires, où une augmentation du SMIC serait pressentie pour Jean-Luc Mélenchon.
Clémence Guetté, de la France insoumise, rappelle que « la question sociale a été éclipsée du débat depuis deux ans […]. On sait que huit millions de personnes ont recours à l’aide alimentaire […] donc, si la question sociale peut être remise au centre du débat, évidemment, nous, on a des propositions ».
Inflation sur les prix à la consommation
Les augmentations ne sont pas uniformes, et elles touchent certains domaines plus que d’autres.
Inflation sur les produits frais
Question alimentaire, il y a eu une forte augmentation en août dernier. Sur les produits frais dans leur entièreté, la hausse était de 6,8 %. Pour les légumes, il faut compter 11,3 % et 4,2 % pour les fruits. En grande partie, les causes météorologiques sont en cause. Un printemps froid et un été pluvieux, des récoltes moins abondantes ont entraîné l’augmentation des prix.
Inflation sur les produits manufacturés
Il faut compter sur une hausse qui concerne l’habillement et l’ameublement. Les deux domaines ont vu des augmentations de 4 % chacun. Pourquoi ? En grande partie par les augmentations de coût de production industrielle.
L’énergie est, quant à elle, fortement impactée. Le gaz particulièrement, une inflation avec avec une hausse cumulée sur les derniers mois de près de 45 %. L’électricité, en août, a connu une hausse de 2,2 %.
Le carburant n’est pas en reste dans le domaine des augmentations. Les produits pétroliers ont subi une augmentation de 16,9 %.
Contre l’inflation et face aux factures qui flambent, le gouvernement a mis en place plusieurs aides (chèque énergie, prime inflation) et mesures (bouclier tarifaire).
Comment pallier au mieux l’inflation et avoir, malgré tout, une chance de gagner en pouvoir d’achat ?
Si, à ce jour, l’énergie représente un univers compliqué et peu prometteur concernant les économies, pensez à faire un point et réaliser des économies sur vos factures courantes, comme par exemple la connexion internet.